La question de la souveraineté des données est devenue cruciale à l'heure où l'intelligence artificielle s’immisce dans tous les secteurs. Pour les collectivités, garantir la maîtrise des modèles d’IA et cloisonner les données sur des infrastructures souveraines constitue un levier stratégique, à la fois réglementaire, éthique et technologique.
À l'origine de la souveraineté numérique se trouve la volonté d'exercer un contrôle total sur les données : leur collecte, leur traitement, leur stockage et leur accès. En Europe, le cadre juridique du RGPD, impose des exigences précises de localisation et de protection des données personnelles. Cette souveraineté n’est pas qu’une obligation légale, elle revêt une dimension stratégique : dans un contexte géopolitique où les données sont le « pétrole du XXIᵉ siècle », préserver l’indépendance du territoire numérique devient essentiel.
Pour répondre à ces impératifs, plusieurs stratégies émergent. Le cloud souverain, avec des acteurs tels qu’OVHcloud ou Scaleway, propose des services certifiés (SecNumCloud) pour héberger données et modèles en France ou en Europe, garantissant ainsi la maîtrise des environnements d’exécution. L’option on‑premise, où l’ensemble des infrastructures est détenu et exploité localement, permet aux collectivités de cloisonner totalement leurs données tout en conservant la flexibilité de l’IA. On peut également imaginer des architectures hybrides ou de colocation, combinant proximité physique, conformité et performance réseau.
Les collectivités territoriales, de plus en plus confrontées à des usages éthiques de l’IA (gestion des flux urbains, services citoyens, détection de fraudes, etc.), ont plus qu’intérêt à adopter cette approche souveraine. Et l’exigence est déjà porté par la plupart d’entre celles qui ont les moyens d’instruire ces sujets. Non seulement elle leur assure la confidentialité des données sensibles, mais elle leur confère aussi une autonomie opérationnelle et une capacité d’innovation ancrée localement.
Au niveau européen, la création de structures comme INESIA (Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’IA) illustre la prise de conscience politique. Cet institut, lancé début 2025, a pour mission d’évaluer la sécurité des modèles, de préparer la régulation et de garantir une surveillance nationale des technologies IA.
Enfin, la souveraineté des données via l’hébergement maîtrisé s’inscrit dans une vision collaborative. Tout en assurant l’indépendance stratégique, les collectivités peuvent mutualiser des infrastructures, partager des bonnes pratiques et participer à l’écosystème numérique européen. Ce modèle « souveraineté ouverte » vise à allier autonomie, coopération et innovation
Garantir la souveraineté des données mobiles via l’hébergement des modèles d’IA sur des infrastructures maîtrisées est aujourd’hui plus qu’une nécessité réglementaire : c’est une condition sine qua non pour que les collectivités conservent le contrôle de leur avenir numérique. En combinant cloud souverain, hébergement local, régulation européenne et collaboration, elles peuvent bâtir des services publics innovants, sécurisés et dignes de confiance. Ce modèle représente un pas décisif vers une IA européenne responsable, intelligente et réellement souveraine.
Chez LibreAIr nous consacrons un effort significatif pour respecter cette exigence devenue un véritable besoin. Notre générateur d’assistants IA